Cancer du sein
Les examens des seins:
Question: Dans un précédant courrier, vous répondiez à une lectrice souffrant de kystes aux seins. Vous ne faisiez alors pas allusion à la nécessité de subir une mammographie de façon régulière pour déceler l'apparition de masses suspectes aux seins. Les médias ont récemment beaucoup traité à ce sujet. Quelle est votre position?
Nicole
Réponse: Mon premier conseil de vous dire de prendre la situation en mai! Un massage régulier des seins permet en effet de mieux connaître les changements cycliques qui les affectent et de déceler les anomalies. Les huiles infusées aux plantes (ne pas confondre avec les huiles essentielles), comme l'huile de calendula ou de millepertuis, font des merveilles pour assouplir et tonifier la peau, intensifier la circulation et, de ce fait, prévenir les masses.
Pour des tests plus approfondis, je recommande la thermographie. Ce test, basé sur l'émission de chaleur infrarouge du corps, traduit en images colorées les plus subtiles variations de température à l'intérieur du sein. Cela permet de voir précocement l'angiogenèse, c'est à dire l'apparition et le développement des nouveaux vaisseaux sanguins indispensables à la croissance des tumeurs. Ce test peut donc détecter un cancer des années avant la mammographie. La thermographie est tout à fait sécuritaire et hautement précise. Utilisée depuis les années 1960 aux Etats-Unis et en Europe, elle permet d'établir un diagnostic fiable dans 86 à 96% des cas. Par comparaison, la mammographie ne récolte que 40 à 60%, et le coût en est plus élevé. Malheureusement, bien qu'elle ait été inventée par le Dr Ray Lawson de l'Université McGill, à Montréal, la thermographie est encore rarement utilisée au Québec et on en refuse souvent l'accès à la femme si elle n'a pas, au préalable, subi une mammographie, selon Burton Colberg, éditeur du magazine réputé Alternative Medecine, la médecine tarde à en reconnaître les avantages, en bonne partie parce que ce serait avouer que la mammographie n'est pas aussi efficace et sécuritaire qu'on le prétend.
La majorité des chercheures et praticiennes indépendantes de la santé s'entendent toutefois pour déclarer que la réputation d'efficacité de la mammographie est largement surfaite et plusieurs en dénoncent même les dangers. Les résultats d'études sur la mammographie effectuées par la Canadian National Breast Screening Study, auprès de plus de 39000 femmes depuis 1980, ne sont pas concluants.
Les présumés avantages du dépistage du cancer par la mammographie sont neutralisés par ses dangers. La mammographie pourrait en effet accélérer le développement de la maladie et en aggraver les symptômes. Elle pourrait même causer l'apparition de tumeurs cancéreuses à la suite de l'exposition répétée aux rayons X. De plus, la pression mécanique appliquée sur le sein peut provoquer un traumatisme ou créer un foyer d'implantation pour une tumeur. Il est urgent que les femmes soient informées de l'existence de la thermographie et qu'elles l'exigent fermement auprès de leur médecin. Bien sûr, si la thermographie n'est pas disponible et que l'on a des doutes sur l'état de santé des seins, il est important de consulter son médecin pour faire d'autres tests. (Il y a un processus à suivre pour l'auto-palpation des seins, il suffit de demander le formulaire).
Finalement, il faut aussi améliorer son alimentation et éviter les substances synthétiques présentes dans les hormones de synthèse, le tabac et les organochlorés, qui miment le comportement de nos oestrogènes et que l'on retrouve dans les pesticides, l'eau chlorée, le papier blanchi et les emballages de plastique. Une vigilance s'impose pour ne pas nous retrouver parmi les 20000 personnes qui, chaque année apprennent qu'elles sont atteintes d'un cancer du sein.
Source : La médecine des femmes, Mona Hébert